Les trente ans de Louis Boys

par Léopold Kumbakisaka

«Notre réussite est le fruit d'une meilleure organisation»

Chanson des Louis Boys
(de l'album Rouge)

Le gibet
La corrida des plaines
Tune à Neptune
Carcajou
Le vent
Batoche
Les potes
Boulevard Provencher
Un rêve
La Sainte B
Message
Rielité
Edwin Prince et son groupe, les Louis Boys, ont toutes les raisons du monde de rendre public leur joie. Les trente bougies de l'ensemble rassemblent bien des souvenirs. Contre vents et marées, Edwin Prince en véritable "El commandante" a su tenir la barre du bâteau et le groupe continue son bonhomme de chemin. En 2002, les Louis Boys, a été primé dans le cadre des prix Riel qu'offre la Société Franco-manitobaine.

C'est un ensemble quelque peu rajeuni où on retrouve des nouvelles recrues qui se défendent bien. Le Courrier de l'Ouest est entré dans l'intimité de cet ensemble qui réflète une sorte de courage tous azimuts et qui ne pas prêt à baisser les bras.

Le 11 janvier 2003, les Louis Boys donnera un concert souvenir pour le trentième anniversaire, une occasion à laquelle, l'ensemble attend se surpasser en reprenant la majorité de ses chansons de jeunesse

L'ensemble musical, les Louis Boys a son histoire, les musiciens s'attèlent aux préparatifs du concert de la retrouvaille. L'entretien que nous vous présentons suscittera sans doute une curiosité à la lecture.

Le Courrier de l'ouest: Monsieur Edwin Prince, trente ans représente l'âge mûr. L'histoire est certes le récit des évènements du passé. D'où est parti l'idée de la création de l'ensemble, les Louis Boys.

Edwin Prince: Tout cela a débuté à l'automne 1972. Nous étions un groupe d'amis, musiciens et chanteurs qui s'amusaient à chanter à des partys. Je me suis dit pourquoi ne pas rejoindre un plus grand public en se produisant sur scène. Je voulais aussi que notre spectacle reflète notre identité franco-manitobaine, par conséquent j'ai monté un spectacle qui gravitait autour de Louis Riel. Les 15, 16, 17 décembre 1972, Les Louis Boys ( les gars de Louis Riel ) ont présenté un spectacle en hommage à Louis Riel et à notre patrimoine Franco-Manitobain.

Le Courrier de l'ouest: Parlez-nous un peu des difficultés que votre groupe a vécu tout au long de ces trente ans d'existence?

Edwin Prince: La plus grande difficulté c'était le changement de personnel et d'assurer une continuité. On compte environ une quinzaine d'anciens membres. Il y avait aussi le fait que la musique pour nous n'était qu'un passe-temps et qu'il fallait en plus conjuguer avec les obligations professionnelles et familiales.


Le Courrier de l'ouest: Et les meilleurs moments que le groupe a connu jusqu'à ce jour?

Edwin Prince: Les meilleurs moments furent notre premier spectacle ( la réponse du public fut incroyable ), l'enregistrement de nos disques et notre prix Riel.

Le Courrier de l'ouest: Du fait de votre appartenance comme groupe évoluant la plupart de temps devant un public francophone en situation minoritaire , est-ce que vous vous sentiez parfois investi d'une mission culturelle quelconque?

Edwin Prince: Dès le départ, on voulait montrer qu'on pouvait faire de la musique en français et s'amuser à le faire. Les Louis Boys est devenu un véhicule de promotion de l'histoire et du patrimoine franco-manitobain par le biais de la chansons. On est des troubadours/ chroniqueurs. On voulait aussi partager notre fièreté de chanter en français.

Le Courrier de l'ouest: Qu'est-ce que vous réservez aux amoureux de la musique qui seront nombreux au concert du 11 janvier 2003?

Edwin Prince: Nous allons présenter un spectacle d'une durée de deux heures qui présentera en musique l'histoire des Louis Boys. On présentera les chansons qui figurent sur nos trois disques. On fait aussi revenir les anciens membres et nous inviteront sur scène certains chanteurs bien connus dans la communauté qui chanteront nos compositions.

Le Courrier de l'ouest: Voulez-vous nous présenter, ceux qui font partie de l'actuel groupe, les Louis Boys?

Edwin Prince: Alan McDonald, Jacques Dorge, Gabriel Masse, Marcel Druwé, Pierre Morier et Edwin Prince.

Le Courrier de l'ouest: Après le 11 janvier 2003, le groupe envisagerait-il d'effectuer une tournée régionale?

Edwin Prince: On aimerait bien retourner chanter dans les villages franco-manitobains comme on le faisait dans nos débuts. Ce serait une excellente façon de marquer notre trentième.

Le Courrier de l'ouest: vous avez l'admiration du public , vous avez été primé dans une des catégories de Prix Riel. Qu'est-ce que vous regrettez n'avoir pas accompli ce jour sur le plan musical?

Edwin Prince: Pour moi, il n'y a aucun regret et je crois que je peux parler pour les autres. On a eu le meilleur des deux mondes, on a pu poursuivre à la fois des carrières et un passe-temps qui est en soi est plein de récompenses. On a pu endisquer notre propre composition. Le seul regret serait de ne pas avoir assez de temps à consacrer à cette passion . Cet orchestre a été très bon pour tous ceux qui en furent membres et continue à l'être pour ceux qui en sont présentement.

Le Courrier de l'ouest: quels sont les thèmes que vous exploitiez la plupart de temps dans vos compositions?

Edwin Prince: L'histoire des ancêtres, des peuples authoctones, métis, français. On raconte leurs vies, leurs luttes et leurs sacrifices. Je crois qu'il est important de s'en souvenir. Nous la racontons à notre façon à travers la chanson. Il y a aussi des ballades d'amour.

Léopold Kumbakisaka

http://www.leslouisboys.com/



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ISSN 1708-721X